Une merveille luxueuse et grandiose
![]() |
|
Il
fallait également porter une attention particulière aux couleurs
du bateau. Les pont supérieurs sont peints en blanc
alors que la coque est noire. Une bande jaune fait office de séparation
entre les étages supérieurs et la coque du navire.
Un bateau magnifique. Un chef-d'œuvre pensé et dessiné par le jeune ingénieur Thomas Andrews. Celui-ci n'a rien laissé au hasard. Afin d'assurer un maximum de sécurité, la coque du Titanic a un double fond et est divisée en 16 compartiments et 15 cloisons étanches. Grande innovation technique: les portes étanches s'actionnent, par commande électrique, à partir de la passerelle, ou manuellement, ou automatiquement à l'aide de flotteur de sécurité. De plus, 8 pompes ont été installées et permettent d'évacuer 400 tonnes d'eau à l'heure.
Ces grandes améliorations permettent au Titanic et à l'Olympic de flotter avec 2 des 16 compartiments envahis d'eau.
Le système de navigation:
Une merveille technologique pour l'époque! Le Titanic est muni d'une table traçante, un compas, une barre et un loch en plus d'un appareil acoustique servant à détecter les obstacles immergés.
Le
système de communication:
![]() Image tirée de Titanic Adventure out of time |
Le
T.S.F. du Titanic est de type Marconi. 2 opérateurs permettent
une écoute permanente pour un maximum de sécurité.
|
Le
système téléphonique est l'un des plus modernes de
l'époque. C'est un système double comportant:
Un "central navigation" qui sert à relier la passerelle avec le nid de pie, la plage avant, le compartiment arrière et la salle des machines. | |
Un système intérieur d'une capacité de 50 lignes permettant aux cabines de luxe d'entrer en communication avec les offices, le bar et le restaurant. Les offices sont également en liaison avec les cuisines, la boucherie et la boulangerie. |
La climatisation et la ventilation:
Des études ont permis aux concepteurs du Titanic d'offrir un système de climatisation hors du commun pour l'époque. Tous les locaux sont connectés sur le chauffage à air chaud. Cependant, les constructeurs ont tenu compte des habitudes des voyageurs de différents pays. Ainsi, sachant que, par exemple, les Anglais ne pouvaient supporter un surplus de chaleur pour dormir alors que les Américain préféraient l'inverse, des radiateurs électriques réglables ont été installés dans chaque cabine.
Du côté ventilation, les architectes ont voulu éliminer les énormes conduits de ventilation peu esthétiques au profit de gros ventilateurs actionnés par des moteurs électriques.
Éclairage:
Presque
tous les locaux du navire, à l'exception des cabines intérieures,
reçoivent la lumière extérieure par les quelque 2000
fenêtres et hublots ornant le majestueux paquebot. 10 000 ampoules
s'allument chaque soir sur le Titanic!!
Le voyage inaugural
Tôt le matin du 10 avril 1912, l'équipage du Titanic commence à arriver à Southampton. Plusieurs hommes ne travaillent pas depuis six ou sept semaines à cause de la grève des mines de charbon qui dure depuis janvier 1912 en Grande-Bretagne. Imaginez le désastre! A cette époque, le charbon est utilisé pour faire fonctionner la grande majorité des engins, dont le Titanic! À la mi-mars, on ne peut plus faire l'achat de charbon et il est impensable de retarder le départ du palace flottant! La White Star décide alors d'annuler le voyage de 2 de ses bateaux; l'Oceanic et l'Adriatic restent au port et tout le charbon disponible dans leurs cales est transféré à bord du Titanic.
Pour son tout premier voyage, le Titanic a choisi la crème des officiers et des membres d'équipage déjà formés. Le personnel à bord a une solide expérience afin que les passagers soient servis le mieux possible. Le personnel du Titanic a été trié sur le volet! 894 personnes affectées au service de l'alimentation, 425 mécaniciens, une quantité impressionnante de main-d'œuvre.
Bruce
Ismay passe la nuit à l'hôtel South Western de Southampton.
De cet endroit, il a une vue imprenable du bassin de la White Star et par
conséquent du Titanic! Bien qu'ils ne font pas partis du voyage
inaugural, Florence la femme de Ismay en compagnie de ses enfants Evelyn,
George et Thomas viennent faire une visite guidée du transatlantique
le matin de son départ. Thomas Andrews, constamment accompagné
par son cahier de notes, monte à bord du Titanic avec neuf autres
hommes à l'emploi de la Harland & Wolff. Ces hommes sont à
bord pour veiller au bon fonctionnement du navire et corriger tous les
problèmes qui peuvent survenir pendant le voyage du inaugural en
direction de New York.
Au même moment où l'équipage commence à monter à bord à la recherche de leurs couchettes et leurs postes de travail, quelques-uns des passagers de deuxième et troisième classes prennent place à bord du train du bateau. Celui-ci part de Londres pour se diriger à Southampton, 80 miles plus loin. Deux heures plus tard, les passagers sont directement transféré sur le Titanic.
D'autres passagers arrivent également pour effectuer la traversée vers New York. La famille de Ruth Becker s'apprête à faire le voyage. Richard, 2 ans, a besoin d'un traitement médical spécial qui lui sera donné aux États-Unis. Ruth est très impressionnée en montant à bord d'un aussi magnifique bateau. La famille Becker voyage en deuxième classe.
Dans ce feu roulant d'activités et de préparation, les officiers Lowe et Morose abaissent deux canots de sauvetage du côté tribord pour satisfaire le Comité du Commerce représenté par le Capitaine Clark. Celui-ci est à bord afin de certifier que le Titanic est conforme aux normes de l'Acte des transport et qu'il peut transporter des émigrants. Il vérifie également si les provisions d'eau douce, la conservation de la nourriture et les cabines des passagers des ponts inférieurs sont à un niveau de qualité satisfaisant.
Il est presque midi et le voyage commence bientôt.
![]() |
Alors que le Titanic quitte le bassin de la White Star, une catastrophe est évitée de peu! Un abordage entre le New York et le Titanic semble presque inévitable. Le déplacement de la masse imposante qu'est le Titanic combinée à avec l'effet de succion engendré par ses 3 énormes hélices provoquent une telle force d'aspiration que le New York rompt ses amarres et se dirige tout droit sur l'insubmersible!
![]() |
![]() |
![]() |
Autre fait étrange, les navires présents au passage du merveilleux paquebot n'ont pas fait entendre le son de leur sirène en guise de "bon voyage" au palace flottant. Étrange n'est-ce pas? |
Le
Titanic compte 1313 passagers lors de son voyage inaugural. Parmi ceux-ci
on retrouve la crème de la société d’alors.
Les cabines que privilégiaient les gens de première se situaient dans la partie centrale du navire, là où le mouvement occasionné par les vagues et les courants se font le moins sentir. Les plus nantis de la société avaient le choix entre des cabines avec vue sur la mer ou encore les cabines intérieures donnant sur les coursives.
Nuit d'horreur sur l'Atlantique Nord
Les avertissements indiquant la présence de glace continuent à entrer et sont remis aux officiers sur le pont. Le premier officier William Murdoch ordonne que le pannneau du gaillard d'avant soit fermé afin que les lueurs ne viennent pas entraver la vision des guetteurs.
19h30 : la radio capte encore de nouveaux messages qui indiquent la présence de glace à environ 90 kilomètres du Titanic. L'un de ces messages provient du bateau à vapeur Californian et fait état de 3 grands icebergs. Harold Bride apporte ces nouvelles données à la timonerie et est courtoisement remercié.
Vers 21h00, il fait plus froid que jamais. Le capitaine Smith qui avait été invité à un repas d'honneur en première classe, arrive sur le pont. Le second officier Lightoller informe Smith du changement de température et des précautions prises par l'équipage. Le capitaine écoute le compte rendu de Lightoller et se retire dans ses quartiers. Il est 21h30.
21h40 : d'autres avertissement arrivent. Jamais il n'a été question d'une réduction de vitesse éventuelle ou d'un ajout d'effectif pour faire le guets en dépit du fait que le Titanic reçoit de nombreux messages d'avertissement. Le capitaine Smith sait qu'à 2 heures de la position actuelle du navire, un champ de glace s'allonge sur une distance de 80 milles et qu'il se trouve directement dans la trajectoire du Titanic.
Vers
23h00, dans sa cabine radio, Harold Bride est exténué et
s'allonge sur sa couchette pour se reposer un peu. Le poste de transmission
de Cape Race en Amérique du Nord est maintenant assez près
pour y transmettre les messages des passagers. Phillips est tellement occupé
à passer ces messages qu'il ne tient aucun compte du dernier avis
de glace reçu dans la soirée. Ce dernier message est envoyé
par le Californian. Le bateau se trouve à seulement 36 kilomètres
du Titanic. Il est stoppé par une banquise et devra s'arrêter
pour la nuit. Le Californian est si prêt du géant que son
appel explose littéralement dans les oreilles de Phillips. Furieux
d'être ainsi dérangé, Phillips n'en peut plus et demande
à l'opérateur du Californian de se taire et de le laisser
envoyer ses messages. Il vient de commettre une grave erreur.
Il est 23h40 maintenant. Fleet et Lee font le guets dans le nid de pie. Depuis le départ de Southampton, on n'a pas retrouvé les jumelles pour la vigie. Il fait très froid et les 2 hommes terminent leur quart de travail dans 20 minutes. Tout est calme. Les conditions météorologiques semblent excellentes. Aucune trace de brouillard, vent nul, seulement une baisse de température. Pourtant, alors que bien des passagers dorment, le téléphone se fait entendre au poste de commande:
Les hommes évacuent la pièce alors que le niveau d'eau augmente rapidement. Bien que la majorité des gens l'ignore, le Titanic est blessé fatalement par l'iceberg et commence sa longue descente aux enfers. L'iceberg a raclé le côté du bateau, et malgré le fait que les dégâts infligés peuvent être considérés comme "mineurs", les effets réels sont lourds de conséquences. Le Capitaine Smith qui a été éveillé par lacollision, se rend sur le pont et demande, " Qu'est-ce que nous avons frappé Monsieur Murdoch? " " Un iceberg, Monsieur. " répond Murdoch. " J'ai ordonné de mettre la barre à bâbord toute et de renverser les moteurs pour contourner l'obstacle mais le bateau continuait droit devant et lorsqu'il a tourné, nous avons heurté la partie submergée de l'iceberg. " " Avez-vous fermé les portes étanches? ", demande le capitaine Smith? " Elles sont fermées, Monsieur. " dit Murdoch. Smith ordonne au quatrième officier Boxhall de faire une inspection de l'avant du bateau et de venir faire son compte rendu le plus rapidement possible.
L'architecte
Thomas Andrews vient donner son opinion d'expert à la demande du
capitaine.
Après avoir effectué certains calculs et analysé la situation, Andrews est catégorique : le Titanic peut tenir avec quatre compartiments envahis mais pas avec cinq ou six. D'autant plus que les cloisons étanches ne dépassent pas les niveaux des ponts D et E. La situation est manifestement irréversible. L'eau, en atteignant les ponts D et E, passera à un autre compartiment, puis à un autre et ainsi de suite jusqu'à ce que tous les compartiment soient inondés et le Titanic coulera. D'ici 2 heures tout au plus, le bateau se retrouvera au fond de l'océan.
Lors de la conception du Titanic, on a louangé sa coque. Jamais un bateau n'a été construit plus solidement que ce transatlantique. La presse de l'époque dit du Titanic qu'il est " insubmersible ". Quinze cloisons transversales soutiennent la coque et la sépare en seize compartiments. Un peu à la façon d'un plateau à glaçon, lorsque l'eau a envahi la première cloison jusqu'à ras bord, elle se déverse dans la section suivante, et la suivante, et la suivante…
Lorsque Boxhall revient de son inspection, Smith lui ordonne de calculer immédiatement la longitude et la latitude de l'emplacement du Titanic. Smith apporte lui-même ces calculs à la salle des communications, donne l'information à John Phillips pour transmission immédiate. Phillips commence à transmettre le message comportant le code" CQD " qui indique la présence d'un navire en détresse. Bride lui suggère d'essayer le récent signal de détresse "S.O.S." Phillips transmet le plus important message de sa carrière. La vie de chaque personne à bord est entre ses mains.
Par
un incroyable coup de chance, et il y en a très peu dans l'histoire
du Titanic, l'opérateur du sans fil à bord du Carpathia,
Harold Cottam, attend un message. Il se déshabille avant de se retirer
dans ses quartiers mais porte encore son casque d'écoute, espérant
encore recevoir une réponse. Ne voulant toujours pas céder,
il se promène d'une fréquence à l'autre et tombe par
hasard sur la fréquence commerciale exceptionnellement calme du
Titanic. Il transmet alors un message au transatlantique pour demander
s'ils sont au courant que de nombreux messages leur parviennent de MCC
(Cape Cod)? Pratiquement avant même que Cottam ait terminé
sa transmission, Phillips lui retourne le ' CQD'. Cottam, étonné
par cette transmission monumentale, contre-vérifie auprès
de Phillips, " Dois-je le dire à
mon Capitaine? Avez-vous besoin d'assistance? "
Ce à quoi Phililips répond "
Oui.
Venez vite! "
Cottam ne perd pas une seconde et se rue sur le pont pour remettre au premier officier du Carpathia, H.V. Dean, le message qu'il a noté. Les deux hommes se précipitent à la cabine du Capitaine Arthur Rostron, entrant sans frapper, pour lui annoncer la surprenante nouvelle. Les trois hommes retournent sur le pont, Dean et Rostron consultent les cartes pendant qu'on réveille le reste de l'équipage pour les mettre au courant de la situation. Le Carpathia est environ à 60 milles du Titanic. Avec une vitesse de pointe de 15 nœuds, il faut compter presque quatre heures pour atteindre le navire transatlantique en détresse. Les chauffeurs, pompiers, ingénieurs et autres membres d'équipage qui ne sont pas sur leur quart de travail ont été réveillés afin d'aider l'équipe du Carpathia dans son effort pour augmenter la vitesse. Ces efforts portent fruit puisque le Carpathia atteint une vitesse de croisière de 17 noeuds dans sa course folle pour sauver les passagers et l'équipage du Titanic.
Vers
00h05, au matin du 15 avril 1912, l'eau inonde le court de squash. Le Capitaine
Smith donne l'ordre de débâcher les canots de sauvetage, les
officiers sont assignés aux embarcations pour voir à la sécurité
et à la bonne marche des opérations. Mais ce n'est que vers
00h30 que le Capitaine donne véritablement l'ordre de commencer
à charger les bateaux.
Ruth et sa famille demeurent au lit pendant un bon moment, mais madame Becker, inquiète de ne plus entendre le grondement sourd des moteurs, n'en peut plus et se lève. Elle entend des gens courir dans les coursives. Elle retourne à la porte et un autre "stewart" lui dit de se couvrir immédiatement, d'endosser un gilet de sauvetage et de monter sur le pont. Ruth aide sa mère à vêtir les enfants, mais dans ce tourbillon infernal, tous oublient de passer leur gilet de sauvetage.
Les
femmes et les enfants sont invités à monter les premiers
dans les canots. Les Becker s'approchent des embarcations où un
marin empoigne le frère et la soeur de Ruth et les installe sur
un banc dans le canot. "
Ça suffit
pour ce bateau " crie le marin. " Je vous en prie, ce sont mes enfants!
" s'exclame la mère de Ruth. " Laissez-moi monter avec eux
"! Le marin permet à Madame Becker
d'embarquer. Une fois en place, elle s'aperçoit que Ruth est restée
sur le pont et lui crie de chercher une place à bord d'un autre
canot. Ce que Ruth fait sans tarder.
Elle
monte à bord du canot numéro 13. Comme tout le monde le sait
déjà, le Titanic n'a pas assez d'embarcations pour tout le
monde. Ce naufrage légendaire est l'hôte de douloureuses séparations.
Bien des hommes sont contraints de laisser partir leur famille et de faire
face à un destin qui, pour la plupart, s'avère mortel.
Plusieurs passagers demeurent obstinément convaincus que la situation est loin d'être critique, en dépit du fait que le bateau accuse une inclinaison de plusieurs pieds. Ce n'est que vers 00h45 que le premier bateau, tribord No.7, touche la surface de l'océan avec, à son bord, seulement 28 personnes sur une capacité de 65. Dix minutes plus tard, l'équipage réussit à descendre le premier bateau à bâbord avec encore seulement 28 passagers à bord. Deux canots de sauvetage à la mer, 56 personnes hors de danger alors que 130 auraient pu s'y trouver.
Plusieurs canots sont mis à la mer en n'étant pas remplis à pleine capacité. L'un des plus grands scandales en relation avec le naufrage du Titanic demeure sans doute l'épisode du canot tribord no 1. Ce canot, après avoir été mis à la mer avec seulement 12 personnes à son bord sur une capacité de 40, ne retournera pas sur les lieux du naufrage malgré les appels à l'aide des gens qui se battent pour leur vie dans l'eau glaciale de l'Atlantique Nord.
Vers 1h30, il est devenu évident qu'il n'y aurait pas suffisamment de canots pour sauver tous les gens à bord. L'alarmante augmentation de l'inclinaison du pont en combinaison avec le lancement de plusieurs fusées de détresse ont pour effet de semer la panique parmi les passagers. En plus du problème évident du manque de canots, les officiers doivent composer avec une nouvelle réalité : tenter de faire régner l'ordre à bord. À bâbord, lorsque le canot de sauvetage no.14 est lancé, quelques passagers voulant désespérément survivre tentent de sauter par-dessus la rambarde. Pour calmer la foule en panique, le cinquième officier Lowe tire un coup de semonce avec son pistolet. Suite au départ de plusieurs canots à demi vides, l'ordre est donné de remplir complètement les embarcations. Aucun autre canot ne sera lancé avant d'être à pleine capacité.
À
2h05, il reste encore plus de 1500 personnes sur le navire et toutes les
embarcations du navire se sont éloignées. On ne peut qu'imaginer
la peur et le sentiment d'impuissance de ces pauvres gens.
L`équipe
d'ingénieurs tente donner l'alimentation électrique
du transatlantique afin que sa lumière
puisse
être aperçue par les navires qui viennent à leur secours.
Vers 2h10, il faut se rendre à l'évidence, il n'est plus possible de maintenir le courant électrique. Les lumières tremblotent pour une dernière fois et le Titanic est plongé dans l'obscurité. La proue du Titanic est maintenant submergée et la poupe a commencé à s'élever laissant apparaître les trois énormes hélices. Les gens qui demeurent sur le pont se dirigent vers l'arrière du navire pour éviter le plus longtemps possible d'entrer en contact avec l'eau glaciale. Sur le transatlantique, tout ce qui n'est pas attaché commence à glisser vers l'avant. Comme la coque, elle-même, n'a pas été conçue pour résister à l'incroyable pression provoquée par l'inclinaison toujours plus grande du bateau, elle commence à céder. La proue est complètement sous l'eau et le métal de la coque commence à fléchir.
Les rescapés à bord des canots regardent ce spectacle terrifiant et entendent un bruit infernal. Le bateau se coupe en deux et le devant du navire coule à pic. Libéré du poids de la proue inondée, l'arrière du Titanic retombe temporairement à l'horizontal dans sa position naturelle, avant de se retrouver à la verticale à flotter comme un bouchon. Des gens se cramponnent toujours à ce qui reste du majestueux Titanic afin de retarder le moment du contact avec l'eau glaciale. La proue du navire plane littéralement jusqu'au fond de l'océan en répandant du nombreux débris dont certains remontent à la surface. C'est donc en relativement bon état qu'il gît maintenant à près de 4000 mètres de profondeur. L'arrière du Titanic ne subit définitivement pas le même sort. En effet, comme il contient les énormes moteurs, il sombre rapidement engouffrant une grande quantité d'eau qui, jumelée aux poches d'air qui se forment, provoquent l'affaissement et la destruction de cette partie de l'épave qui a finalement implosée.
À la surface, quelque 1 500 personnes se débattent dans l'eau glacée et attendent les secours. Bien que le Carpathia remue ciel et terre pour arriver rapidement sur les lieux du drame, il n'en demeure pas moins que l'eau glaciale aura raison des pauvres victimes dans une heure tout au plus.
L'histoire
nous fournit la réponse.
![]() |
Onts examine les Rivets |